Publié dans Editorial

Pour de bon !

Publié le lundi, 10 juin 2024


Cette fois-ci, ce sera la bonne. Du moins, espérons-le ! La Commission électorale nationale indépendante (CENI) procède ce jour, 11 juin, à la publication des résultats provisoires des législatives du 29 mai. On saura les 163 députés provisoirement sinon ceni-quement élus des 473 candidats qui se sont présentés au vote. Après quoi, l’équipe d’Alarobia sous la houlette de Dama Andrianarisedo Retaf transmettra  les dossiers à Ambohidahy pour étude finale auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) qui tranchera. En effet, l’équipe de Florent Rakotoarisoa aura 16 jours au plus pour statuer définitivement sur les noms de 163 députés membres de la Chambre basse de la République Malagasy. L’Arrêt de la HCC n’est susceptible d’aucun recours.
Initialement prévue pour le 8 juin, la publication des résultats provisoires aura lieu ce jour. Soit un recul de trois jours ! Et les observateurs et l’opinion publique nationale de se demander « pourquoi une telle reculade ? ». Si les commissaires nationaux ont bien voulu annoncer la date du 8 juin, c’est qu’ils ont bien étudié, bien réfléchi et bien pesé la faisabilité de la chose.
Historiquement parlant, la mise en place d’une unité spéciale et indépendante chargée de gérer les élections a vu le jour à l’issue de la 16ème Conférence des Chefs d’Etat africains (francophones) sous l’égide du Chef d’Etat français du 19 au 21 juin en 1990 à la Baule-Escoublac (Loire – Atlantique), sur la côte bretonne au cours de laquelle le président français François Mitterrand prononçait le 20 juin un historique discours, le fameux « Discours de la Baule » où Mitterrand, en second mandat, devait annoncer ou plutôt devait … dicter la nouvelle vision de la gouvernance en Afrique (francophone). Les africains devraient « changer » leur système de gestion basé sur le parti unique en la pratique fondée sur le multipartisme et aussi et surtout sur la mise en œuvre d’un système politique respectant la démocratie. Une nouvelle vision de gouvernance qui conditionnera l’ouverture ou non du robinet des aides en provenance de la Mère-Patrie. Evidemment, ce fut un coup de massue sur la tête des potentats présents à ladite Conférence qui restaient inamovibles au pouvoir sans partage en Afrique. De cette seizième Conférence était née l’idée ou la « proposition » française de mettre en place une Commission nationale indépendante chargée de gérer les élections dans chaque Etat. La « proposition » emballait l’enthousiasme des leaders politiques de l’opposition. Désormais, on va avoir une élection libre et digne de la démocratie à l’issue de laquelle le meilleur gagnera ! Au fil des années, des dirigeants voulant s’accrocher parviennent à contourner ce système gênant.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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